Dynamiques du Vivant
Dynamiques du Vivant – cohabiter, s’émanciper, enchanter
Stratégies du Vivant
Transformer la peur et l’impuissance en quelque chose de bénéfique
Transformation de soi et implication sociale
Stratégies du Vivant
Retrouver l’élan vital et avoir prise sur sa vie
Retrouver l’élan vital
Abandonner les « avantages » de notre système de destruction massive
Regagner notre pleine capacité d’être et d’agir
Comment le vivre ?
Adoptons les stratégies du Vivant !
FLORISSANT, MULTIPLE, EN MOUVEMENT …
ESSAIMER comme le pissenlit, créer des RÉSEAUX comme le mycélium, RÉSISTER comme l’amarante.
Adopter de la forêt, la SOLIDARITÉ des biotopes ; de la vie du sol, le cycle de RÉGÉNÉRATION ; et de l’humus, l’AMOUR.
Gestes du premier venu épargnant l’animal. Soins à l’amandier amer dont on ne mangera pas les fruits. Regards échangés : face au troupeau nous ne sommes pas si étrangers. Sollicitude au retour des oiseaux migrateurs, à la patience des récoltes pillées. Ainsi créer les mythes quotidiens qui garderont mémoire des fraternités du VIVANT. Extraits de « Poésie du Vivant et contes de simplicité heureuse« .
Quand je ne sais pas comment vivre une situation, pour retrouver de la liberté intérieure et le goût d’agir, j’observe en moi et hors de moi comment le Vivant se débrouille pour se régénérer et perdurer. J’y trouve souvent de quoi transformer et m’imprégner de ses dynamiques. Et j’y trouve, toutes chaudes, des histoires à raconter … comme celle de La cuillère et l’anneau (extrait de « Poésie du Vivant et contes de simplicité heureuse« )
Transformer la peur et l’impuissance en quelque chose de bénéfique
Constat en forme d’assommoir
Quand l’extractivisme et la marchandisation pillent/détruisent et que se répand encore la monoculture des esprits propre au « mégalocène ». Quand les grands projets inutiles s’empilent … Nombre d’entre nous sommes effrayé-es, en colère, impuissant-es, et désespéré-es. Que cela se passe directement sur notre lieu de vie ou bien plus loin. A chaque fois, je me sens un moment dans la peau de ce qui a été anéanti, de ce qui est menacé. Et je me demande alors ce que je ferais si j’étais un animal sauvage. L’animal sauvage peut se soumettre et nous aussi : « ils sont plus forts, on n’y peut rien ». Il peut fuir et nous aussi : « ça n’arrivera pas jusqu’ici ». L’animal sauvage peut faire face au danger et nous aussi. Nous pouvons nous défendre et faire cause commune avec notre terre, ses écosystèmes, les autres habitants humains et non humains, contre l’extractivisme, la marchandisation, les grands projets inutiles… Mais tout en faisant face au danger, j’ai aussi besoin de transformer ma peur et ma colère en quelque chose de bénéfique. Besoin de m’impliquer concrètement dans un changement positif : faire face au danger ET transformer la situation. Nous pouvons dire «non», au pillage ET «oui» pour s’organiser collectivement et localement. C’est une chance et c’est un défi. La chance de nous impliquer, ici et maintenant, dans quelque chose de bon pour nous. Le défi de nous organiser collectivement. Le défi de rester joyeux, joyeuses, fort-es et indiscipliné-es. Et c’est aussi un art. Un art d’habiter, un art de sentir les dynamiques du vivant. Un art qui s’expérimente déjà sous de multiples formes collectives autonomisantes : ZAD, AMAP, auto-construction, jardins partagés, collectif d’achat local, agriculture paysanne, éducation sans violence, décisions au consensus, permaculture, simplicité heureuse, décroissance, communication Non Violente, systèmes d’échanges local (SEL), sylviculture douce, auto-construction, low-tech, accouchement à la maison, contes et histoires, etc.etc. Il ne tient qu’à nous de le construire près de chez nous et de nous organiser ensemble. J’utilise, dans mes recherches poétiques, les pratiques de la transe et les états de conscience élargie. J’ai pu me rendre compte qu’il y a des liens qui se tissent entre transformation de soi, formulation de l’expérience et engagements sociaux-politiques. Il est important de produire le langage de notre éthique et de notre vision du monde. Et ce pour éviter d’être intérieurement colonisé par l’imaginaire du système dominant qui nous dresse à nous sentir incapable d’avoir prise sur nos vies, séparé-es des autres, la pantoufle écrasée sur l’accélérateur à défaut de trouver les freins. Les états de conscience élargie, ou transe, permettent de se connecter à ce qui est réellement important pour soi. On y retrouve souvent, connexion avec la nature & le Vivant, régénération de l’estime de soi et des autres, le tout avec la conscience d’avoir en soi une part indestructible et joyeuse. Sur la base d’observation dans mon jardin et en forêt, j’ai utilisé le mot « humification » pour décrire ce phénomène de transformation et d’émancipation intérieures généré par la transe. L’humification est habituellement le processus au cours duquel un sol s’enrichit en humus par la transformation des matières organiques végétales fraîches. L’humus ainsi créé nourrissant alors le végétal dont il est issu. C’est une des dynamiques du Vivant. Dans l’exploration des perceptions l’intuition est fertile, l’expérience ne se trompe pas. On ne cherche pas et pourtant on trouve. C’est une bonne façon de produire du sens en adéquation avec nos aspirations profondes. Comme nous ne décrivons pas le monde mais la perception que nous en avons, nos visions du monde sont différentes et elles influencent la structure de nos représentations et par là même nos choix de société. Rénovées, nos visions du monde changent les histoires qui se racontent au coin du feu. Des histoires où le loup est noir, blanc et arc-en-ciel. Ce que je perçois est un monde tout entier ici présent. Être relié-e à l’énergie du Vivant c’est pour moi être infusé-e comme l’herbe aromatique dans le bol d’infusion. Pour l’herbe, l’infusion est sa substance, et en même temps elle est dedans, et en même temps c’est différent d’elle toute seule. De même pour moi. Le Vivant est ma substance et en même temps je suis dedans et en même temps c’est en moi, hors de moi et partout ailleurs. C’est très bon ! Et cela a des conséquence dans ma vie car ce que nous sentons au dedans de nous, nous désirons le mettre en acte. Dans un monde où nous percevons tout présent ici et maintenant, l’intelligence est collective et nous en sommes toustes co-créateurs. Cette perception fait que les images prennent forme en réseaux et non pas sous forme pyramidale. Les relations et les circulations sont à l’image des mailles d’un filet, à l’image de la croissance du mycélium, de toiles d’araignée et non pas à l’image d’une arborescence hiérarchisée. Les personnes leader deviennent alors comme le levain dans la pâte. Le levain ne court pas devant. Il donne le meilleur de lui et participe à l’alchimie du pain. Dans l’image de la locomotive le but est prioritaire, la fin y justifie les moyens et le militant (ou le leader) fait du marketing, déterminé à convaincre. Dans l’image du levain c’est par le processus que la communauté devient mature. Elle construit son chemin pas à pas. Je considère comme vitales l’émancipation intérieure, la reconnexion de nos engagements à la nature & aux dynamiques du Vivant et la régénération de nos imaginaires. Comme les arbres nous fabriquons l’humus et l’oxygène de nos vie. En vivant nos rêves, nous regagnons notre pleine capacité d’être et d’agir. Où l’on voit un chemin plutôt qu’un départ et une arrivée. Où l’on considère les façons d’arriver plutôt qu’un but à atteindre. Où l’on perçoit les équilibres en mouvement du VIVANT. Où l’on se passe d’exclusivité, de séparation des peuples, des espèces ou des sexes. Où l’on accepte une égalité des différents, une condition humaine mixte, un bien commun… Alors… La différence ne se soucie plus d’être une prédominance. Au fil des chemins – une dissolution lente de la hiérarchie – l’inutilité des soucis binaires… Extrait de « Changer le cours« Au fil du temps, cette manière de voir et de vivre se nourrit aussi de lectures et d’ami-es. Outils pour les groupes Dynamiques du VivantFaire face et transformer la situation
Une chance, un défi, un art
Transformation de soi et implication sociale
Expériences et imaginaire créateurs
Expérience : humification intérieure
Produire du sens avec l’exploration des perceptions
Un monde tout entier ici présent
Créer les formes de notre vie collective
Régénérer notre imaginaire collectif
Qu’ils/elles soient remercié-e-s.Ressources utiles :
Micropolitique des groupes – Pour une écologie des pratiques collectives – David Vercauteren.
Mouvement Transition en France
Starhawk
Françoise Héritier – note de lecture
Ami-e-s de S!lence
Passerelles Eco
Baptiste Morizot
Laurent Tillon – Être un chêne – sous l’écorce de Quercus
Richard Powers – L ‘arbre monde
Alessandro Pinocchi – Petit traité d’écologie sauvage – 3 tomes
Socialter
Terrestres