Extraits vidéo poésie d’A. Strid
Extraits vidéo poésie d’A. Strid
Extraits vidéo performance ciné-poésie « NousOV » – Nous occupé-es à vivre
Soirée Micro-vision à Montpellier pendant la création de NousOV – extrait- 4’33
Nos sens – 3’56 »
« Nos sens délimitent sans relâche l’espace de ce qui n’est pas nous, ce qui nous traverse, ce qui nous serre de près. Le passage de la nourriture dans le corps : ce que tu va choisir de faire traverser ton corps, ce que tu va transformer, ce qui va te transformer. Les zones frontalières palpitent comme des mirages, même s’accoter à la frontière au bord d’une odeur est une émotion. Une émotion que connaît peut-être la matière obtenant sa forme du vide autour d’elle. Et nous … »
Art d’habiter – vidéo-poème – 3’07 »
Dans le train entre Nîmes et Saint Georges d’Aurac et en passant par Alès, La Grand-Combe, Génolhac, Villefort, Langogne, Chapeauroux, Langeac …
« Je voudrais faire des tas. Des tas dans mon esprit. De ce qui porte la douceur des choses, de ce qui contient silencieusement le chant des humains. La femme et sa brouette. Les hommes qui boivent sur le chantier… »
L’Éclat – 1’53 »
« Changer de point de vue génère des monde. Pourtant certains décalages provoquent la perte des architectures, la perte des couleurs. Peut-être est ce une plongée à l’intérieur des structures même ? Peut-être est ce un chant subtil qui génère alors l’éblouissement d’un monde et son vide, le vide qui le serre de près ? Peut-être est ce un regret des contours ? Peut-être est ce ce déplacement là qui est la substance de ce qu’on ne peut pas voir ? On ne peut pas voir car on n’a soi-même plus de forme. Comme à l’intérieur d’un roulement de tonnerre qui se prolonge indéfiniment, comme être à l’intérieur du son lui-même, à l’intérieur d’une parcelle du chant où il n’y a pas de son. C’est être à l’endroit du frottement entre ce monde et ce qui n’est pas possible de formuler. Collé au bord de la limite où la conscience ne met plus de forme sur ce qu’elle traverse, sur ce qui la traverse. On nomme cette zone du nom de ce qui la touche au plus près : l’éclat. »
Bonus de la vidéo « Changer le cours »
Polygones éphémères, citation de « L’homme et la terre » d’Élisée Reclus
« l’héritage naturel de chaque homme dans quelque partie du monde que soit placé son berceau est antérieur à l’idée d’une patrie délimitée et c’est pur sophisme que de vouloir rattacher ses sentiments à l’existence des polygones éphémères que l’on a découpé sur la rondeur de la planète. » 36 »
Extraits vidéo poésie « Transe-poésie »
Grâce – 2’23 »
« Les yeux remplis de lait, face contre terre. Les yeux remplis de lait, face contre ciel. Doux et tranquille. Tourbillon de la grâce. Le four renversé »
La fenêtre et moi – 1’12 »
« Je suis le mur dans lequel la lumière a dessiné le reflet d’une fenêtre. Elle fait des trous en moi. Des trous à l’endroit du reflet des carreaux. La lumière entre par les trous dans le mur qu’elle a creusé. Et moi … dessinée de lumière … trop éclairée … je change de contours. »
Extraits du DVD vidéo interactive « Changer le cours »
Sur un banc – vidéo-poème – 3’25 »
« Sur un banc elle mâche un chausson à la viande. Le jour d’avant, elle a fini des restes de viennoiseries à une table de brasserie. Quelques jours plus tard elle trouve délicieux un petit pain d’écolier, planté sur la pointe d’une grille de village. Elle mâche. Le clochard réussit à l’inviter… »
Soirs de contrôle – vidéo-poème – 2’06 »
« Les soirs de contrôle d’identité, les hommes finissent chez le français du dernier étage. Il y a du vin rouge, du radis noir, des patates crichées ou des tartines de pâté. Celui en complet gris déteste ce pays propre où le jour, l’embauche est au prix d’un costume cravate et la nuit en rappel sur un matelas sale. Sous les hourras – il tartine méthodiquement de pâté son costume… »
Topographie – vidéo-poème – 2’50 »
« Avant de grimper il faut cartographier. On aborde à pied par la mer. Coulures et roches glissantes taillées vivantes en zones suantes. l’éponge enduite fronce et relève le grain de la peau, provoque chair de poule et fond safran sur l’épaule la poitrine le ventre. Le pinceau raye de bleu le continent. Lui, modifie la pose pour inclure le dos dans la mission topographique… »
Voie du geste – vidéo-poème – 1’14 »
« Geste amical, amoureux ou geste filial. Sur cette voie, au passage de l’un à l’autre – de l’un vers l’autre et dans tous les sens y compris dans leur abstinence – il y a une zone de mélange où le regard, le baiser, la main dans les cheveux, la respiration de l’odeur, la petite distance entre les corps… s’inclinent et s’étendent pour fertiliser en profondeur le lien d’amour humain. »
Extraits du cédérom poésie multimédia « Danser-dormir »
Ne pas plier – vidéo-poème – 1’04
« Elle l’a fait tourner sur un doigt – il a indiqué le nord. Il a enregistré le bruit des tartines dans sa bouche – à force de rire elle a craché la gorgée de café sur la nappe. Ils ont pissé sur la confiscation de la langue crue du corps, ils ont outre-baisé… »
Dessaisir – vidéo-poème – 0’52 »
« Recommencer. Avec l’envie de faire encore après avoir tout perdu. Comme ceux, encore là, dans le vide donné par un événement qui a tout pris : les choses, les gens, la vie. Dans cette vacance cruelle, juste avant le désir d’emplir le vide, il y aura un bien-être d’avant la mise à feu, une suspension des muscles, une irritation de peau propre : ainsi se dessaisir. Puis en même temps que déjà la nostalgie de la dépossession, cette liberté là – cette toilette de caillou – s’emplira du désir effaceur, de l’énergie brute du recommencer. »
Extraits vidéotxt d’A. Strid