Dynamiques du Vivant

Dynamiques du Vivant – cohabiter, s’émanciper, enchanter

dynamiques du vivant

Stratégies du Vivant

Transformer la peur et l’impuissance en quelque chose de bénéfique

Transformation de soi et implication sociale

Stratégies du Vivant

Retrouver l’élan vital et avoir prise sur sa vie

dynamiques du Vivant

Retrouver l’élan vital

Abandonner les « avantages » de notre système de destruction massive

Regagner notre pleine capacité d’être et d’agir

Comment le vivre ?

Adoptons les stratégies du Vivant !

FLORISSANT, MULTIPLE, EN MOUVEMENT …
ESSAIMER comme le pissenlit, créer des RÉSEAUX comme le mycélium, RÉSISTER comme l’amarante.
Adopter de la forêt, la SOLIDARITÉ des biotopes ; de la vie du sol, le cycle de RÉGÉNÉRATION ; et de l’humus, l’AMOUR.

Gestes du premier venu épargnant l’animal. Soins à l’amandier amer dont on ne mangera pas les fruits. Regards échangés : face au troupeau nous ne sommes pas si étrangers. Sollicitude au retour des oiseaux migrateurs, à la patience des récoltes pillées. Ainsi créer les mythes quotidiens qui garderont mémoire des fraternités du VIVANT. Extraits de « Poésie du Vivant et contes de simplicité heureuse« .

Quand je ne sais pas comment vivre une situation, pour retrouver de la liberté intérieure et le goût d’agir, j’observe en moi et hors de moi comment le Vivant se débrouille pour se régénérer et perdurer. J’y trouve souvent de quoi transformer et m’imprégner de ses dynamiques. Et j’y trouve, toutes chaudes, des histoires à raconter … comme celle de La cuillère et l’anneau (extrait de « Poésie du Vivant et contes de simplicité heureuse« )

Transformer la peur et l’impuissance en quelque chose de bénéfique

transformer sa peur de l'avenir

Constat en forme d’assommoir

Quand l’extractivisme et la marchandisation pillent/détruisent et que se répand encore la monoculture des esprits propre au « mégalocène ». Quand les grands projets inutiles s’empilent … Nombre d’entre nous sommes effrayé-es, en colère, impuissant-es, et désespéré-es. Que cela se passe directement sur notre lieu de vie ou bien plus loin.

Chez moi, comme ailleurs : il y a dix ans, l’extraction (repoussée) du gaz de schiste, aujourd’hui un entrepôt Amazon sur 14 ha de terres agricoles repoussé aussi. Ou, plus « modeste », mais issu de la même insensibilité au Vivant, des biotopes « nettoyés » au Caterpillar par des propriétaires, inconscients de broyer leurs proches non humains en hachant tous les petits peuples des ripisylves, bosquets et lisières. Laissant quelques grands arbres esseulés dans leur biotope… et nous orphelins de notre famille élargie.

Faire face et transformer la situation

A chaque fois, je me sens un moment dans la peau de ce qui a été anéanti, de ce qui est menacé. Et je me demande alors ce que je ferais si j’étais un animal sauvage. L’animal sauvage peut se soumettre et nous aussi : « ils sont plus forts, on n’y peut rien ». Il peut fuir et nous aussi : « ça n’arrivera pas jusqu’ici ». L’animal sauvage peut faire face au danger et nous aussi. Nous pouvons nous défendre et faire cause commune avec notre terre, ses écosystèmes, les autres habitants humains et non humains, contre l’extractivisme, la marchandisation, les grands projets inutiles…

Mais tout en faisant face au danger, j’ai aussi besoin de transformer ma peur et ma colère en quelque chose de bénéfique. Besoin de m’impliquer concrètement dans un changement positif : faire face au danger ET transformer la situation. Nous pouvons dire «non», au pillage ET «oui» pour s’organiser collectivement et localement.

Une chance, un défi, un art

C’est une chance et c’est un défi. La chance de nous impliquer, ici et maintenant, dans quelque chose de bon pour nous. Le défi de nous organiser collectivement. Le défi de rester joyeux, joyeuses, fort-es et indiscipliné-es. Et c’est aussi un art. Un art d’habiter, un art de sentir les dynamiques du vivant.

Un art qui s’expérimente déjà sous de multiples formes collectives autonomisantes : ZAD, AMAP, auto-construction, jardins partagés, collectif d’achat local, agriculture paysanne, éducation sans violence, décisions au consensus, permaculture, simplicité heureuse, décroissance, communication Non Violente, systèmes d’échanges local (SEL), sylviculture douce, auto-construction, low-tech, accouchement à la maison, contes et histoires, etc.etc.

Il ne tient qu’à nous de le construire près de chez nous et de nous organiser ensemble.

Transformation de soi et implication sociale

dynamiques du VivantExpériences et imaginaire créateurs

J’utilise, dans mes recherches poétiques, les pratiques de la transe et les états de conscience élargie. J’ai pu me rendre compte qu’il y a des liens qui se tissent entre transformation de soi, formulation de l’expérience et engagements sociaux-politiques. Il est important de produire le langage de notre éthique et de notre vision du monde. Et ce pour éviter d’être intérieurement colonisé par l’imaginaire du système dominant qui nous dresse à nous sentir incapable d’avoir prise sur nos vies, séparé-es des autres, la pantoufle écrasée sur l’accélérateur à défaut de trouver les freins.

Expérience : humification intérieure

Les états de conscience élargie, ou transe, permettent de se connecter à ce qui est réellement important pour soi. On y retrouve souvent, connexion avec la nature & le Vivant, régénération de l’estime de soi et des autres, le tout avec la conscience d’avoir en soi une part indestructible et joyeuse.

Sur la base d’observation dans mon jardin et en forêt, j’ai utilisé le mot « humification » pour décrire ce phénomène de transformation et d’émancipation intérieures généré par la transe. L’humification est habituellement le processus au cours duquel un sol s’enrichit en humus par la transformation des matières organiques végétales fraîches. L’humus ainsi créé nourrissant alors le végétal dont il est issu. C’est une des dynamiques du Vivant.

«Humification», pour décrire ce qui est à l’œuvre chez les humains, quand ils-elles se dessaisissent de leur égo, de leur masque social, de leur peur du ridicule, cette façon de tout lâcher, comme l’arbre lâche ses feuilles et d’accepter d’aller jusqu’au bout de soi, puis d’assister au processus de transformation et se trouver ainsi nourri-e par le processus même. Ce mot, témoin d’une expérience, explique un phénomène d’émancipation intérieure et génère une vision poétique : les humains ont l’humus dans les mains. Dans nos bras réside l’amour humus – l’amour nourricier – substrat de croissance pour notre espèce, tout comme l’humus & ses habitants est substrat de croissance pour l’arbre.

Poésie du Vivant

Produire du sens avec l’exploration des perceptions

Dans l’exploration des perceptions l’intuition est fertile, l’expérience ne se trompe pas. On ne cherche pas et pourtant on trouve. C’est une bonne façon de produire du sens en adéquation avec nos aspirations profondes.

Car, Parce qu’ils nous étaient présentés par une cosmologie dominante que nous voulions quitter, nous avons souvent disqualifié les savoirs, techniques et expériences qui permettent de nourrir et faire croître ensemble, vie sociale et vie de l’âme, transformation de soi et transformation sociale.

La pratique des états de conscience élargie en groupe m’a montré que si nous n’avons pas toustes les mêmes visions ou croyances, notre extase ou plénitude est la même. Nous partageons la même plénitude car cette perception totale se situe en amont de la formulation.

Comme nous ne décrivons pas le monde mais la perception que nous en avons, nos visions du monde sont différentes et elles influencent la structure de nos représentations et par là même nos choix de société. Rénovées, nos visions du monde changent les histoires qui se racontent au coin du feu. Des histoires où le loup est noir, blanc et arc-en-ciel.

Un monde tout entier ici présent

Ce que je perçois est un monde tout entier ici présent. Être relié-e à l’énergie du Vivant c’est pour moi être infusé-e comme l’herbe aromatique dans le bol d’infusion. Pour l’herbe, l’infusion est sa substance, et en même temps elle est dedans, et en même temps c’est différent d’elle toute seule. De même pour moi. Le Vivant est ma substance et en même temps je suis dedans et en même temps c’est en moi, hors de moi et partout ailleurs.

Quand je prends conscience de ça, je suis reliée-infusée, cela me remplit d’amour. Comme l’herbe épanche et diffuse sa saveur dans l’eau, quand je prends conscience que l’amour est ma substance, alors cela se répand en moi et je peux diffuser ma saveur en moi et alentour.

C’est très bon ! Et cela a des conséquence dans ma vie car ce que nous sentons au dedans de nous, nous désirons le mettre en acte.

semer essaimer et s'aimer

Créer les formes de notre vie collective

Dans un monde où nous percevons tout présent ici et maintenant, l’intelligence est collective et nous en sommes toustes co-créateurs. Cette perception fait que les images prennent forme en réseaux et non pas sous forme pyramidale. Les relations et les circulations sont à l’image des mailles d’un filet, à l’image de la croissance du mycélium, de toiles d’araignée et non pas à l’image d’une arborescence hiérarchisée.

Cette imagerie intérieure nous la mettons en acte en quittant l’adhésion à cette pyramide de pouvoir au sommet de laquelle un-e chef-fe a raison même s’il se trompe ou nuit au groupe. Nous n’avons plus le goût de suivre un leader quoi qu’il arrive comme un wagon suit sa locomotive. Quand il n’y a pas de sommet ou plutôt qu’il y a de multiples sommets en mouvement, chacun-e peut faire autorité par ses savoirs-faire et ses savoirs-être.

Les personnes leader deviennent alors comme le levain dans la pâte. Le levain ne court pas devant. Il donne le meilleur de lui et participe à l’alchimie du pain. Dans l’image de la locomotive le but est prioritaire, la fin y justifie les moyens et le militant (ou le leader) fait du marketing, déterminé à convaincre. Dans l’image du levain c’est par le processus que la communauté devient mature. Elle construit son chemin pas à pas.

Régénérer notre imaginaire collectif

Je considère comme vitales l’émancipation intérieure, la reconnexion de nos engagements à la nature & aux dynamiques du Vivant et la régénération de nos imaginaires. Comme les arbres nous fabriquons l’humus et l’oxygène de nos vie. En vivant nos rêves, nous regagnons notre pleine capacité d’être et d’agir.

Où l’on voit un chemin plutôt qu’un départ et une arrivée. Où l’on considère les façons d’arriver plutôt qu’un but à atteindre. Où l’on perçoit les équilibres en mouvement du VIVANT. Où l’on se passe d’exclusivité, de séparation des peuples, des espèces ou des sexes. Où l’on accepte une égalité des différents, une condition humaine mixte, un bien commun… Alors… La différence ne se soucie plus d’être une prédominance. Au fil des chemins – une dissolution lente de la hiérarchie – l’inutilité des soucis binaires… Extrait de « Changer le cours« 

dynamiques du Vivant

Au fil du temps, cette manière de voir et de vivre se nourrit aussi de lectures et d’ami-es.
Qu’ils/elles soient remercié-e-s.

Ressources utiles :

Outils pour les groupes
Micropolitique des groupes – Pour une écologie des pratiques collectives – David Vercauteren.
Mouvement Transition en France
Starhawk
Françoise Héritier – note de lecture
Ami-e-s de S!lence
Passerelles Eco
Baptiste Morizot
Laurent Tillon – Être un chêne – sous l’écorce de Quercus
Richard Powers – L ‘arbre monde
Alessandro Pinocchi – Petit traité d’écologie sauvage – 3 tomes
Socialter
Terrestres

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