La Calebasse – organisation du réseau
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Organisation du groupement d’achat
Les responsabilités partagées et les « ami-es sous l’aile » sont des méthodes que nous avons expérimentées spontanément et qui sont maintenant des choix d’organisation. Cela nous permet d’accueillir plus de familles et plus de producteurs tout en gardant légèreté et convivialité, tout en facilitant l’émergence de futurs collectifs.
Les commandes de la Calebasse concernent une trentaine de producteurs et une quarantaine de produits. Plus de 200 personnes mangent dans La Calebasse et pourtant nous ne sommes qu’une quinzaine de familles adhérentes.
Comment ça marche ?
Tout d’abord de la légèreté et le moins de tracas possible.
- Pas de stockage dans un dépôt, pas de gestion d’un magasin associatif
- Pas de salarié-e et pas de commission sur les achats
- Pas de compte en banque
Des engagements sur ce qui est essentiel pour nous
- Nous avons pris du temps pour écrire ensemble des statuts et une charte qui correspondent à ce que nous voulions vraiment faire. Nous avons ainsi fait connaissance en discutant autour de nos désirs, notre groupe s’est construit une identité et nous pouvons nous appuyer sur ces textes, ou les changer pour continuer à cheminer.
- Par exemple nous avons appris à faire la différence entre
– l’agriculture biologique industrielle, qui respecte le cahier des charges de la bio mais n’est pas socialement responsable, ni forcément locale et qui obéit à une logique de profit
– et l’agriculture paysanne locale, ayant le label bio ou pas, mais dont nous pouvons connaitre les agriculteurs et nous rendre compte par nous même, si leur travail est respectueux des écosystèmes et des gens. - Nous faisons aussi une différence entre
– l’offre de produits locaux bio dans les hyper marché qui sont des holding ou des multinationales obéissant à leur actionnaires
– et les magasins bio indépendants.
Des responsabilités partagées
La co-responsabilité
Comment nous passons les commandes et comment nous distribuons les arrivages
- Pour éviter qu’une seule personne gère la totalité des tâches et risque de s’essouffler, voire de se croire indispensable, voire d’imposer ses choix ; ou que le plus grand nombre ne se sente pas concerné, voire utilise le collectif comme une épicerie bio discount, nous avons dès le début choisi une organisation ou chaque famille adhérente est active.
- Chaque adhérent-e peut prendre en charge une commande à un-e ou plusieurs producteurs-trices ou prendre en charge d’autres aspects de la vie collective (ateliers, entraide, réception des nourritures …)
- Chaque responsable de commande s’occupe de contacter le producteur pour connaitre les conditions de vente, de collecter l’argent et passer la commande, puis de réceptionner le produit.
- Nous nous réunissons chez l’une des familles pour donner l’argent de nos commandes, récupérer les produits d’une autre commande, discuter, échanger et manger ensemble.
- On se régale et on discute, voire on prévoit un atelier à ce moment-là. C’est un moment de partage, d’échange, différent du mode d’achat actuel.
LIRE l’article « La Calebasse, quels choix technologiques pour rester autonomes ? » paru dans la revue S!lence.
Des « ami-es sous l’aile » pour grandir sans s’alourdir & favoriser l’essaimage
Parce qu’au delà de la gestion des commandes nous aimons partager des moments de convivialité et parce que nos salles à manger ne sont pas infinies, nous avons limité le nombre d’adhérents à une petite vingtaine de familles.
En revanche, chaque adhérent-e peut prendre « sous son aile » autant d’ami-es qu’il le souhaite.
Qu’est ce qu’un-e « ami-e sous l’aile » ?
- Un-e ami-e sous l’aile est une famille dont un adhérent prend en charge les commandes en l’incluant dans les siennes. Le partage des aliments commandés se fait lors de rencontres différentes de celles organisées par le réseau de base. Il se crée ainsi d’autres réseaux conviviaux.
- Cette organisation du groupement d’achat permet d’étendre sensiblement le nombre de familles concernées sans alourdir le fonctionnement du réseau de base et sans compliquer la tâche des personnes responsables de commande.
Les ami-es sous l’aile
- N’ont pas besoin de participer aux réunions mais y sont bienvenu-es
- Peuvent s’habituer aux produits, à les cuisiner et à les stocker,
- Peuvent se familiariser avec la diversité des producteurs et la saisonnalité des approvisionnements
- Peuvent approcher en douceur les modes d’organisation autogérés.
- Cette organisation permet d’inclure dans le réseau des personnes qui
– Ne souhaitent pas être actives au sein d’un collectif
– Habitent trop loin
– Souhaitent tester ce mode d’alimentation et d’approvisionnement
– Souhaitent monter un collectif d’achat mais n’osent pas encore se lancer
Un statut associatif collégial
- Nous sommes déclaré en association loi 1901. Nous n’avons pas de président-e/secrétaire/trésorier-e mais un groupe de personnes toutes co-responsables juridiquement à égalité, nommé « la collégiale ».
- Cette collégiale n’a pas de rôle particulier dans l’association, les personnes qui en sont membres sont seulement responsables juridiquement. Les choix et l’organisation sont à la charge de l’ensemble des adhérents lors des réunions.
Un mode de décision qui favorise l’intelligence collective
- Nous avons choisi d’éviter de voter et nous utilisons le processus de décision au consensus.(1)
- Nous avions soif de nous impliquer réellement dans les choix qui nous concernent et de ne pas sous estimer les opinions et objections minoritaires. C’était peu présent dans nos vies professionnelles & citoyennes et nous avons voulu le vivre à notre échelle collective.
- Le fait de ne pas voter, c’est à dire de ne pas choisir quelle proposition va «gagner» et quelle proposition va «perdre», le fait de construire ensemble des solutions qui tiennent compte de notre multiplicité et de notre intelligence collective, nous a permis de mûrir.
- Chaque personne a été écoutée, entendue, appréciée et a pu donner libre cours à sa créativité. Nous avons gagné en confiance et cela génère une ambiance détendue.
(1) – le processus de décision au consensus ne suppose pas un soutien unanime.
Plus d’infos sur cette manière de décider en groupe.
Le Réseau
Le réseau des familles en 2012 : chaque grande main est un-e adulte, chaque petite est un-e enfant.
les produits sont placés en face des familles responsables de leur approvisionnement.
Les familles « sous l’aile » sont dans les petits cercles.
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