Catégorie : poésie du Vivant

Ce qui nous porte nous ressemble et inversement. L’araignée sur la ballotte, hérissée de près, poilue de loin, duveteuse et verte comme son abri …

La confiture de rose ça tombe en pluie de sang dans le sucreet c’est doux comme les baisers avant de cuire.

Je suis fille du lait, amie de l’eau glacée et de la nuit de sang. Fille de sous bois, je sens la fumée, l’arbre me traverse, les papillons sucent mes doigts.

Comme la graine concentre sa force en silence, comme l’arbre lâche ses feuilles, comme la sève gagne les profondeurs – pluies et vents nous rincent des surplus.

Retrouver l’élan vital – Comme les arbres fabriquer l’humus et l’oxygène de nos vies.

L’orage venu, il fait jour dans le ruissellementc’est le moment de savourer l’instant

L’herbe a repoussé dans la nuit … magie de pluie tardiveNous l’avons attendu si longtemps !Déplié-es sur nos pieds, nous poussons aussi

Comme les abeilles rappelantes après l’essaimage, rappelons les ami-es et les parts égarées de nous même…

Dans le passage du printemps à l’été, c’est le moment de fleurir la tête au soleil en s’abreuvant aux racines.

Adoptons la stratégie du Vivant : florissant, multiple, en mouvement …