Catégorie : poème d’accueil

Nous nous sommes construit par symbiose, association, coopération. Nous ne rêvons pas de commander, la soumission nous est inutile. Nous nous occupons à vivre.

Le regard, le baiser, la main dans les cheveux, la respiration de l’odeur, la petite distance entre les corps… s’inclinent et s’étendent pour fertiliser en profondeur le lien d’amour humain.

Les zones frontalières palpitent comme des mirages – même s’accoter à la frontière au bord d’une odeur est une émotion – une émotion que connaît peut-être la matière obtenant sa forme du vide autour d’elle. 

Ce qui nous porte nous ressemble et inversement. L’araignée sur la ballotte, hérissée de près, poilue de loin, duveteuse et verte comme son abri …

Changer le cours – même les fleuves le font – quelquefois en une seule crue géante …   

La femme debout, l’homme debout. Mouillés d’avoir plongé, trop éclairés. Les mains superposées, muets. Ils iront comme les premières heures du jour : inondés de lumière au dedans …

La confiture de rose ça tombe en pluie de sang dans le sucreet c’est doux comme les baisers avant de cuire.

Dormir à la rencontre des eaux laisse l’esprit calmé, juste occupé-e au matin de trouver de quoi essuyer ses lunettes.

ça vous change de faire dormir vos doigts dans l’eau, vous y êtes inattaquable.

Je suis fille du lait, amie de l’eau glacée et de la nuit de sang. Fille de sous bois, je sens la fumée, l’arbre me traverse, les papillons sucent mes doigts.